Description
Iacobi CUIACII praeclarissimi observationum et emendationum libri XXIIII Quibus multa in iure corrupta & non intellecta restituuntur, eiusdem de origine iuris ad Pomponium commentarius, accesserunt praeterea indices duo copiosi, legum vnus, alter verborum & rerum, sententiarum insigniumColoniae Agrippinae, Apud viduam Ioannis Gymnici sub Monocerote, 115 x 175 x 100 mm., reliure plein cuir de l’époque, (manques, coins émoussés), 48 ff., 1231 pp., quelques pâles auréoles en marges supérieures, petites galeries de vers en marge supérieures de la page 100 à la page 350.Jacques Cujas, né Cujeus, aussi connu sous le nom latinisé de Jacobus Cujacius, est un jurisconsulte français, né à Toulouse en 1522 et mort à Bourges le 4 octobre 1590. C’est l’un des principaux représentants de l’humanisme juridique.Jacques Cujas naît en 1522. Il est le fils d’un tonseur de drap pyrénéen originaire d’Oloron-Sainte-Marie établi à Toulouse. Sa famille, aisée, lui permet de faire ses humanités, puis des études de droit. Il suit notamment les leçons d’Arnaud Du Ferrier, professeur de droit romain formé à Padoue avec Michel de L’Hospital. Il suit l’essentiel de ses études de droit entre 1537 et 1544.Entre 1547 et 1554, il dispense à la faculté de Toulouse en tant qu’« hallebardier » un cours introductif sur les Institutes de Justinien.Il reçoit l’appui de grandes familles parlementaires toulousaines et accepte le préceptorat des deux fils aînés de Michel Du Faur, juge-mage à Toulouse ; l’un des fils devient le célèbre juriste Pierre du Faur de Saint-Jory.En 1554, il ambitionne la chaire de droit romain de Toulouse mais le concours voit la nomination d’Étienne Forcadel, devenu professeur, en 1557. Aussi, il préfère accepter une chaire à l’université de Cahors, petite université satellite où de nombreux juristes toulousains ont fait leurs premières armes. Antoine de Govea, frère du fondateur du Collège de Guyenne de Bordeaux (1534), y occupe une chaire jusqu’en 1554 et ses travaux confortent Cujas dans ses efforts pour restituer le droit romain authentique en revenant aux sources. C’est à Cahors qu’il publie son cours enseigné à Toulouse : Notes sur les règles d’Ulpien (1554). Sa carrière est ensuite marquée par de nombreuses pérégrinations.Il reste peu à Cahors et part à l’Université de Bourges (1554-1555), qui est alors le centre de l’humanisme juridique en Europe, pour succéder à François Baudouin. Ses protecteurs Michel de l’Hospital, Arnaud Du Ferrier et Barthélemy Faye le recommandent auprès de la duchesse de Berry Marguerite de France. Mais la nomination de Cujas à Bourges lèse des candidats locaux, d’où une agitation estudiantine qui l’oblige à se retirer à Paris en 1557. Au bout de trois mois, il rejoint l’université de Valence en novembre 1557, intéressé par des appointements annuels de 600 livres. Durant ce premier séjour dans la ville, il épouse Madeleine Du Roure, fille d’un médecin juif d’Avignon, et se lie avec l’évêque Jean de Monluc.À la mort du doyen Le Douaren, Marguerite de France le rappelle à Bourges où il connait alors une seconde période calme et féconde, et publie de 1560 à 1566.En 1566, à la demande de Marguerite de France, alors duchesse de Savoie et de Berry, il traverse les Alpes pour enseigner à l’université de Turin (1566-1567), en remplacement d’Antoine de Govea qui vient de mourir. Il revient à Valence dès l’année suivante. De 1567 à 1575, Cujas jouit d’une grande renommée à la Faculté de Valence, nouvellement réunie à celle de Grenoble. Il possède la première chaire et une autorité incontestée sur tout l’enseignement du droit. Il est également conseiller honoraire au parlement de Grenoble.En 1575, les guerres de religion désolent le pays. Cujas, qui a certainement appartenu à la religion calviniste lors de son second séjour à Bourges, se réfugie chez Antoine de Crussol, chef des protestants du Languedoc et du Dauphiné pendant la première guerre civile (1562). Il part ensuite à Paris où le roi l’autorise exceptionnellement à donner quelques cours de droit romain pour délivrer des diplômes. En effet, pour privilégier l’enseignement du droit canonique nécessaire à la formation des clercs, le droit romain y est interdit depuis le XIVe siècle. Il retournera ensuite à Bourges.Ses dernières années sont empoisonnées par la crainte de la Ligue qui exige des professeurs des déclarations favorables à sa politique.Après le décès de sa femme, Madeleine du Roure et de son fils, il se remarie en 1586 avec Gabrielle Hervé, nièce du diplomate Guillaume Bochetel, et dont il a une fille, Suzanne Cujas. L’ironie du sort veut que la famille Bochetel, tutrice de Suzanne, conteste le testament de Cujas lors du remariage de Gabrielle Hervé en 1592 avec Godefroy de Cullon. Il meurt le 4 octobre 1590.Merci WIKIPEDIA